Après 2 années d’absence dues à la crise, la CPME a organisé sa journée annuelle des mandataires sociaux, mardi 19 octobre. Dans les salons de l’hôtel des Arts et métiers à Paris, pas moins de 180 mandataires sociaux ont répondu présent. Ils étaient issus des organismes du régime général de Sécurité sociale, du conseil d’administration de l’Unédic, des instances paritaires régionales ou territoriales de Pôle Emploi, des conseils d’administration de l’APEC et de l’AGIRC-ARRCO.
Cette réunion a permis de revenir sur la crise sanitaire et ses conséquences dans ces différents organismes. Les chefs de file des grandes branches de la Sécurité sociale (maladie/ATMP, vieillesse, famille et recouvrement), du CPSTI et de l’Unédic ont également fait le point avec les mandataires CPME sur l’exercice de leur mandat dans les territoires.
François Asselin a chaleureusement remercié l’ensemble des participants et des chefs de file, pour leur implication. Il a souligné l’importance de leur rôle pendant la crise sur la mise en place des aides décidées par les instances dans lesquelles ils siègent. Abordant les très bons résultats de la CPME en matière de représentativité, le président a rappelé que : « cela devrait se traduire par des sièges supplémentaires au sein des différents organismes. » Enfin, à l’approche des élections présidentielles, il a réaffirmé l’importance du paritarisme.
Eric Chevée, vice-président en charge des Affaires sociales a présenté les premières pistes de réflexion de la CPME dans le cadre de la mission du Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM) sur la coordination de l’assurance obligatoire et des organismes complémentaires. Il a aussi évoqué les enjeux communs aux branches du régime général dans la perspective du renouvellement des conventions d’objectifs et de gestion.
Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM) est ensuite intervenu. Il est revenu sur les missions qui ont été assurées par la CNAM pendant la pandémie. Il en ressort que le régime a pu faire face à la crise, tant au niveau de l’accompagnement des assurés que des employeurs, à travers le système de contact tracing, des arrêts de travail dérogatoires et de la mise en place d’une subvention « Prévention Covid » pour les TPE-PME.
Même si le régime s’est montré efficace dans cette période particulière, Thomas Fatôme a estimé que des points d’amélioration sont nécessaires pour une meilleure qualité de service : « Les efforts de la CNAM doivent porter principalement sur une meilleure intégration dans le régime général du RSI, sur la réduction du déficit de la caisse, la digitalisation des services et la promotion du dossier médical partagé (DMP) » a-t-il expliqué. Sur ce dernier point, il a évoqué un changement de paradigme nécessaire de ce dispositif. Il s’agira de le promouvoir et de le proposer aux assurés, afin qu’il devienne un espace numérique de santé personnalisé, réceptacle du parcours de santé et véritable lieu d’échange entre professionnels et assurés.
La prévention des maladies et des risques professionnels sera un sujet de préoccupation majeur, afin de l’ancrer au plus proche des territoires, des besoins des assurés et des entreprises. L’objectif sera de réaffecter les moyens mis en œuvre en priorisant les actions et en déployant davantage au niveau local, les initiatives nationales.
Thomas Fatôme a enfin abordé le renouvellement des mandataires sociaux dans les caisses de Sécurité sociale, pour lequel les textes applicables devraient être prochainement publiés. Un exposé des nouvelles règles de déontologie des mandataires des caisses de Sécurité sociale a clôturé la journée.