Situation économique des PME européennes en 2024, prise de parole du député européen Christophe Grudler lors de la commission Affaires européennes de la CPME : le point sur les dernières actualités.
SMEunited, la fédération européenne des PME, a présenté le 11 octobre son « Baromètre PME », mesurant la situation économique des PME européennes en 2024.
Globalement, l’étude n’indique pas d’amélioration significative pour les PME. Si leur situation économique a connu quelques développements positifs cette année, le chiffre d’affaires, l’emploi et surtout les investissements s’inscrivent dans une tendance à la baisse (en particulier dans l’industrie manufacturière et la construction).
Les perspectives à court terme, pour la fin d’année 2024 ne sont pas meilleures, les tensions internationales continuant à affecter l’économie de l’UE. Le chiffre d’affaires et les investissements vers les PME devraient poursuivre leur baisse ; l’emploi, lui, pourrait s’améliorer légèrement. A noter que la croissance des salaires en Europe exerce une pression inflationniste sur les PME du secteur des services à forte intensité de main-d’œuvre et les contraint à augmenter leurs prix.
Le rapport présente plusieurs pistes pour stimuler la croissance économique des PME :
Le Baromètre PME 2024 est disponible ici
Réunis le 15 octobre, les membres de la commission Affaires européennes de la CPME ont accueilli l’eurodéputé français Christophe Grudler (Renew Europe), réélu pour un second mandat, et membre de la commission parlementaire ITRE (industrie, recherche, énergie).
Il a présenté les grandes échéances industrielles et énergétiques à venir pour les PME, et travaillera étroitement avec Stéphane Séjourné, Commissaire désigné à la Stratégie industrielle et à la Prospérité, pour relancer l’industrie européenne et trouver les mécanismes adéquats pour faire baisser les prix de l’énergie pour les entreprises.
L’eurodéputé s’est engagé à protéger le marché européen, notamment grâce à la production et à l’achat de produits Made in Europe. La révision de la directive « marchés publics » pourrait être une piste à utiliser pour mieux faire jouer la préférence communautaire (Buy European Act). La mise en œuvre du règlement sur les subventions étrangères devra elle aussi permettre de mieux préserver les entreprises européennes face à la concurrence déloyale.
Il a rappelé l’engagement pris par la Commission de réduire de 35% les charges administratives des PME et de faire de la simplification une priorité de ce nouveau mandat. Des mesures de simplification concrètes doivent être proposées par la CPME.
Christophe Grudler a également relevé l’absence, à ce jour, de la nomination d’un « délégué spécial aux PME » (SME Envoy) au sein de l’exécutif européen et s’interroge sur la volonté réelle d’Ursula von der Leyen de procéder à cette désignation, après les accusations de favoritisme d’avril dernier.
La CPME continuera à travailler avec Christophe Grudler pour que les intérêts des PME soient toujours pris en compte, notamment en prévision de la rédaction du « Pacte européen pour l’industrie propre » qui sera publié d’ici le 1er mars 2025.